Dans mes tournées ce printemps, j’ai eu l’occasion de discuter avec une classe de 1e et 2e année du deuxième album de Mme Élodie. Je voulais prendre leur pouls pour savoir quels sont les sujets qui les touchent pour terminer l’écriture de l’album. J’étais assez étonnée des réponses que j’ai obtenues. J’ai fait le tour pour leur parler plus individuellement ou en petits groupes pour avoir un point de vue qui serait moins influencer par le grand groupe et afin de recenser tous les enfants. J’ai eu plusieurs qui voulaient des chansons qui parlent de la nature, d’autres ont dit, les relations entre les amis et certainement, deux ou trois qui voulaient une chanson qui parle de jeux de vidéo, mais quelques-uns m’ont demandé une chanson traitant la justice. La justice….Quel sujet! On pense souvent que les enfants ne s’occupent que de jouer, de faire des niaiseries, de s’amuser et n’ont aucun souci dans ce monde. Au fait, ce n’est pas la réalité.
Quand j’étais petite, je ne trouvais pas que tout était juste ni que tout était facile et sans souci et je me suis dit à moi-même que je n’allais pas oublier ce fait-là lorsque je serai adulte. Je me suis dit que j’allais me rappeler que les enfants voient les choses, sont préoccupés par les choses de la vie et sont conscients des injustices autour. Oui, ils s’amusent et ils ont une vision parfois plus idyllique et fantastique de ce que ce monde pourrait être, mais ils ne sont pas aveugles ni sourds ni ignorant de ce qui se passe. Ils n’ont pas encore développé les croûtes de calcaire autour de leur cœur qui s’accumule avec le temps pour pouvoir encore être sensible aux injustices. Alors, oui, mes chers amis, je vais écrire une chanson sur la justice, et j’espère vous faire justice! Merci de toutes vos suggestions et commentaires.
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Une petite fève, échangée contre une vache; la seule denrée qui restait à Jacques et sa mère. Un échange inéquitable, on pourrait y penser. Mais à la surprise des deux, cette petite fève a poussé et grimpé jusqu’aux nuages. Jacques, qui décide de la grimper, découvre un château d’un géant dans lequel est enfermé des trésors. Cette fève a sauvé sa famille et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps.
Autant que je sache, il n’y a pas de fève magique qui nous apporte jusqu’aux nuages. Mais, je trouve que la petite fève regorge quand même de la magie. Lorsqu’on la plante dans un petit peu de terre dans l’espace de quelques jours, la magie opère. On peut constater la tige qui commence à craquer la fève. On voit les premières signes de feuilles et dans pas long, notre plante pousse et pousse et avec les conditions adéquates, notre fève devient une vraie vigne qui grimpe et fait son chemin vers les hauteurs. Ça me fascine à chaque fois. Et à chaque année, je prévois de plus en plus de fils pour que la petite plante puisse atteindre les hauteurs. Il y a tellement de parallèles à faire en observant ce phénomène. Je ne pourrai même pas commencer à extrapoler ; le trésor renfermé dans chaque petite vie, le désir de toujours aller plus loin et plus haut, le potentiel de nous tous, la multiplication des fruits d'un seul geste, etc. En même temps, c’est toujours fascinant de faire cette expérience avec les enfants ; de prendre une petite fève et de voir la vie surgir. À travers cette expérience, ils verront, à un rythme plus lent mais, qui est quand même supportable à leur âge, plein de mystères de la vie qui seront révélés à eux. Ce qui est encore plus fantastique, c’est le moment où ils pourront même goûter le fruit de cette aventure. La nature nous offre tellement d’occasions d’être émerveillé. Dans un milieu urbain, on est parfois plus éloigné de cette magie, mais ce n’est pas une fatalité. On peut découvrir et expérimenter avec la nature partout, il suffit d’avoir les yeux ouverts, de prendre le temps et de posséder une toute petite fève au départ. Comme artiste qui travaille pour les jeunes, j’ai souvent l’occasion de côtoyer les enfants et de leur parler. Je suis toujours étonnée de leur franchise et j’essaye de les écouter.
Comme parent, souvent, on veut offrir le plus et le meilleur à nos enfants et pour l’offre, il y en a en masse! Parfois, nous comme parents ne pouvons pas donner tout ce que nous pensons que nos enfants devraient avoir : les meilleures garderies qui offrent le plus de programmes stimulants, les meilleures écoles, les meilleurs camps de jours, les leçons de ci et de ça pour ouvrir leurs horizons, des sorties et des vacances de rêves, voir le monde, etc. Que de belles et nobles intentions!! Quand je travaille directement avec les enfants, j’entends leurs drôles de rêves et de souhaits. Oui, ils veulent toujours vivre dans un monde de chocolat où ils possèdent le pouvoir de voler avec une maison qui a des glissades d’eau menant dans d’énormes piscines…. mais, ça à part, ils souhaitent plus au monde passer du temps avec leurs parents. C’est étrange comme désir. Après tout, je sais pour moi-même, je ne suis pas toujours le parent que j’aimerais être. Je ne peux pas imaginer que mon enfant veuille passer du temps avec moi. Je ne suis pas si extraordinaire que ça. Je ne suis ni magicienne, ni princesse, ni fée (même si je leur ai dit que j'en suis une :D ), je ne suis pas toujours la plus drôle, au fait, ils me disent souvent que je ne suis pas drôle du tout, et je ne suis pas toujours le plus fun. Alors, pourquoi veulent-ils passer du temps avec moi? Ne préféreraient-ils pas passer du temps dans un camp de jour avec des activités super excitants? Ou avec leur éducatrice qui me semble beaucoup plus gentille et plus patiente que moi?…. Non, ils me réclament. Et ils vous réclament, vous les parents. Parfois, c’est pour faire une activité intéressante ensemble, parfois, c’est pour explorer d’autres lieux exotiques, mais parfois c’est juste pour flâner ou être dans la même pièce ensemble ou pour faire des choses que notre enfant aime avec lui ou pour faire ce que nous comme parent aimons faire et le partager avec notre enfant. Les possibilités sont innombrables et ne sont pas si compliquées que ça. Mais c’est sûr que si nous ressentons le stress de performance, de devoir donner tout à notre enfant, d’être tout pour notre enfant, ce ne sera probablement pas le meilleur des moments ensemble. Et ce n’est pas ce que notre enfant veut de nous; que nous soyons le meilleur. Il veut être avec nous. Tout simplement. Même avec nos défauts, même si on est plate, même si on n’est pas Mary Poppins ou autre. Alors, ce que je vous souhaite cet été, c’est de donner la meilleure chose que vous pouvez à votre enfant, et c’est vous-même. Respirez, relaxez et soyez avec vos enfants! |
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September 2019
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